Après San Francisco, nous avons donc entamé le vrai « road trip » à travers les parcs nationaux de l’ouest. Le premier sur notre itinéraire est Yosemite. En chemin, nous faisons une pause pour acheter une toile de tente et des matelas car nous avons décidé de camper dès que possible dans les parcs ou à proximité, d’abord pour une question de budget, et aussi parce que l‘idée de dormir dans la vallée de la mort ou au Grand Canyon nous plaisait bien.
Nous nous sommes arrêtés à une heure à l’ouest de Yosemite pour camper, car c’est le parc le plus fréquenté, surtout à cette période où les Américains ont l’air d’être (déjà) en vacances et il est donc impossible de trouver une place dans un camping à l’intérieur du parc sans réservation. Les réservations se faisant de 1 an à 6 mois à l’avance, on n’avait aucune chance…
L’avantage du camping, c’est qu’on est réveillé tôt le matin ! Ca tombe bien, il nous reste un peu de route à faire avant d’arriver au parc. A l’entrée, on achète le pass annuel qui donne accès à tous les parcs nationaux.
Dès les premiers kilomètres dans le parc, on est assez émerveillé du paysage.
On voit aussi des daims (mais pas ceux que maman adore…)
Encore un peu de route jusqu’au parking, et on se prépare pour la rando du jour : 4-5h de marche pour arriver à Nevada Falls. Le parc est rempli de séquoias, c’est donc très agréable pour marcher, on est à l’ombre la majeure partie du temps.
En approchant de la cascade, il y a moins d’arbres et on peut mieux admirer la vue.
A l’arrivée, la vue et la cascade sont très impressionnantes. Avec la fonte des neiges il y a un gros débit et on s’est bien fait tremper sur le retour !
Une fois revenus de cette ballade, on est allé voir le « Mirror Lake » où est censé se refléter le sommet mythique du parc, le Half Dome. Sauf que depuis quelque temps, les employés ont cessé de vider le sable qui s’accumule naturellement et qui permettait d’avoir un vrai lac, bien lisse pour favoriser le reflet du dôme. Du coup, pas de reflet, même pas de lac, à peine une rivière un peu large. Mais bon, c’est joli quand même.
On passe la nuit au sud du parc, et le lendemain on a prévu de revenir voir les séquoias géants (comme à Séquoia National Park que l’on ne visitera pas), mais on manque de temps car on doit prendre une navette pour s’y rendre. Des systèmes de navettes gratuites ont été mis en place dans la plupart des parcs et c’est parfois le seul moyen d’accéder à certains endroits.
Comme on veut essayer d’arriver jusqu’à la Death Valley dans la journée, on décide de prendre la route tout de suite pour ne pas perdre trop de temps.
On quitte le parc par le nord, l’occasion de voir d’autres très beaux paysages, un ours et des restes de neige, et on trace la route.
Même si les distances sont grandes ici, la route est plutôt belle.
Au fur et à mesure que l’on roule, on se rend bien compte que la température augmente sérieusement… Et c’est pire encore quand on descend au premier village dans la Death Valley, pour obtenir des infos sur le camping. La chaleur est étouffante, il n’y a pas un brin d’air, on va peut-être laisser les duvets dans le coffre pour cette nuit… Après nous avoir indiqué 2°C en Patagonie, notre petit thermomètre Décathlon est proche de l’explosion !
Bizarrement, aucun problème pour trouver un emplacement dans le camping, on est les premiers ! On monte la tente rapidos, pas besoin de mettre le toit ce soir, et on file voir le coucher du soleil à Zabriskie Point. On arrive juste à temps et on est entouré de Français ! A croire que tous les autres touristes savent que ce n’est pas la bonne saison pour venir ici…
Un autre avantage du camping, c’est que quand en plus il fait 40°C, on est réveillé encore plus tôt ! On prend donc un petit déj’ rapide à l’ombre, car ça cogne déjà. Ils ont reconstitué un décor de l’époque de la ruée vers l’or pour héberger les touristes qui veulent la clim dans leur chambre.
Avant de poursuivre notre route, on fait un passage en voiture par d’autres points d’intérêt.
La palette de l’artiste
et Dante’s view d’où on domine la vallée.
On reprend la route en direction de Las Vegas, mais on fera un article à part sur la ville.
Le parc suivant est le Zion National Park. On y arrive en fin d’après-midi et on plante la tente dans un camping gratuit un peu au sud avant d’aller faire une ballade rapide aux Emerald Pools. On est censé y voir de petites étendues d’eau couleur émeraude, mais on ne verra que des grandes flaques d’eau verdâtre.
La promenade est tout de même agréable, et cela nous rappelle un peu les Blue Mountains, en Australie. La roche est orange et il y a pas mal de végétation.
Sur le chemin du retour on croise deux (jeunes) français, Natalia et Olivier. On les retrouvera sur la rando du lendemain et à Bryce Canyon.
La vraie rando est prévue pour le lendemain. On se lève donc aux aurores pour éviter la grosse chaleur et profiter de la lumière du jour qui se lève. Le chemin s’appelle Angel’s Landing Trail et est censé nous amener tout en haut d’une montagne, sur une espèce de plateforme qui domine le canyon. Elle est fortement déconseillée à ceux qui souffrent du vertige car certains passages sont à flanc de montagne, avec juste une chaîne pour se tenir.
Voilà la montagne où on va finir la rando.
et voilà les passages un peu délicats
La vue d’en haut est superbe.
Sur le chemin, on voit des petites bestioles qui ressemblent à des écureuils mais qui sont en fait des chipmunks.
On quitte Zion National Park en début d’après-midi pour nous rendre à Bryce Canyon National Park, à peine à 2h de route.
Le parc peut se visiter en voiture en remontant la route principale du sud au nord et en s’arrêtant aux différents points de vue au bord de la route. Les points de vue les plus beaux se trouvent vers le nord, donc sur la fin du parcours. Nous avons vraiment été éblouis par ce parc assez peu connu en France et pourtant bluffant. C’est très difficile à décrire, le mieux est que vous voyiez par vous-mêmes.
On a fait une levée spéciale le lendemain, avec Natalia et Olivier pour aller voir le lever du soleil.
L’étape suivante n’était pas prévue au programme car on avait eu du mal à évaluer les distances (en miles…) et les temps de trajets au départ. Et puis finalement, comme on avait bien géré notre temps, on s’est dit quitte à être dans le coin, autant pousser jusqu’à Monument Valley. Et on ne l’a pas regretté, au contraire, c’est même un des endroits qu’on a préférés. Le temps de commencer la piste qui serpente au milieu des rochers mythiques (on finira demain matin), de revenir poser la tente au camping, et on est prêt pour assister à ce qui restera sans doute un des couchers de soleils les plus mémorables du voyage. Préparez vos mirettes…
Au dodo, car on remet ça demain matin ! Lever de soleil à 5h et quelques, qui a dit qu’on était en vacances ? C’est aussi émouvant et magnifique que la veille.
On prend ensuite la voiture pour parcourir les 17 miles qui traversent le parc. La lumière matinale met bien en valeur les imposants rochers et on en prend plein les yeux.
L’étape suivante est tout aussi mythique : aujourd’hui, c’est le Grand Canyon !
Pas facile de décrire l’immensité et la beauté du lieu. D’abord quelques photos et ensuite on vous raconte ce qu’on y a fait.
En arrivant nous nous sommes arrêtés aux points de vue qui jalonnent la route qui va de l’entrée est au centre. Nous sommes ensuite ressortis du parc pour aller poser la tente et revenir voir le coucher de soleil. On a assisté à un beau spectacle même si les navettes du parc ne nous ont pas beaucoup aidés cette fois-ci.
Et devinez quoi ? Le lendemain on s’est réveillé à 4h pour aller voir le lever du soleil. Là encore les navettes nous ont un peu mis des bâtons dans les roues : on avait prévu une petite rando matinale qui n’a pas eu lieu ! Qu’à cela ne tienne, on marchera plus tard !
(ça se voit qu’on se lève juste…?)
Après le petit déjeuner, on prend une navette sans aucun problème pour nous faire déposer à l’ouest cette fois-ci, et marcher le long du canyon. Les paysages sont tous plus beaux les uns que les autres, mais il faut faire attention à ne pas regarder que le paysage car certains passages sont bien au bord de la falaise.
Après s’être levés avant le soleil pendant plusieurs jours, et comme on a du temps par rapport au planning, on se fait une pause glandouille à Las Vegas. Et oui, on ne se refuse rien. Salle de gym, piscine, palmiers et tout et tout. Mais vous verrez ça dans l’article sur Las Vegas.
Il ne nous reste plus que 2 jours avant de rendre la voiture, et on décide de rajouter un autre parc en bonus : on passera la nuit à Joshua Tree. Le parc est baptisé ainsi car il est couvert de cet arbre « de Josué » en français. Pour beaucoup, il est plus connu comme titre d’un album de U2. Voilà l’arbre en question :
On a bien sûr essayé de refaire la couverture de l’album mais c’était pas gagné :
- ils sont 4 et on est 2, donc un qui doit prendre la photo,
- on avait oublié de regarder l’original sur internet avant de partir,
- on s’est rendu compte après que de toute façon, il n’y avait aucun arbre sur la pochette. Juste sur l’arrière. Super.
Nos essais donnent quand même une photo sympa.
On y arrive en fin d’après-midi pour une courte marche et on enchaîne avec le coucher de soleil, c’est devenu une habitude maintenant.
Le lendemain, pas de levée spéciale mais un réveil à cause du soleil quand même. On passe donc voir un « jardin » de cactus avant de reprendre la direction de Los Angeles.
Et voilà, le road trip touche à sa fin. On a beaucoup aimé se promener dans ces parcs mythiques. On est aussi très content d’avoir choisi de camper : on se souviendra qu’on a dormi dans la Death Valley et la Monument Valley. On a réussi à faire tout ce qu’on voulait absolument voir et même un peu plus, en faisant, c’est vrai, pas mal de voiture quand même. Près de 3000 miles (environ 4800 kms) en 18 jours… pas beaucoup d’heures de sommeil…mais ça en valait la peine !
Comme d’hab, vous pouvez voir plus de photos dans l’album Les parcs nationaux.
PS : Petite cerise sur le gâteau, on est allé voir le Hollywood Sign en rentrant à Los Angeles. On est monté tout là-haut en plein soleil pour s’approcher le plus près possible, mais malheureusement il y a un périmètre de sécurité. On a quand même fait quelques photos d’au-dessus (on se rend d’ailleurs bien compte de la hauteur des lettres quand on les voit de là)
En redescendant, on a un peu l’impression que les lettres sont toutes mélangées :
Et ensuite, on a pris la pose d’en bas :